JOSEPH DE MALGLAIVE
Marie Charles Louis JOSEPH de MALGLAIVE
Né le 16 avril 1862
Décédé le 23 août1914 au Col de Sainte Marie aux Mines 'Haut Rhin)
Il est le fils de Esprit Victor Joseph de MALGLAIVE, mari de mon Ar-Ar-grande-cousine au 4ème degré, Louise Victorine Thérèse MOREAU, née le 22 février 1816 à Nancy, épousée le 20 février1841 à Nancy, et de Thérèse Caroline Aline ESTAVE de VALSERY, épousée le 10 janvier 1860 à Neuviller sur Moselle
La mission Pavie
Les membres de la mission Pavie :
Au plus fort de la mission, une quarantaine de personnes entourent Pavie : des topographes comme CUPET, des scientifiques, des agents politiques comme de COULGEANS et LEFÈVRE-PONTALIS, des militaires comme DE MALGLAIVE, RIVIÈRE, FRIQUEGNON et MASSIE, des agents commerciaux comme VACLE. Parmi les scientifiques, citons COUNILLON, géologue, qui participe à la mission Pavie de 1889 à 1892, opérant des relevés de route et qui finira sa cattière en Indochine, ou LE DANTEC, attaché à la mission en 1889-1890, docteur ès sciences naturelles, chargé à son retour en métropole du cours d'embryologie générale à la Sorbonne. LUGAN rejoint la mission Pavie en 1889. Commis de résidence il devient gérant du vice-consulat de Luang Prabang à la mort de MASSIE ; il participe à de nombreuses explorations. Ses journaux du poste de Luang Prabang au plus fort de la crise siamoise montrent l'attachement profond de l'homme au Laos. Il finit sa carrière comme consul à Nan.
Le capitaine COGNIARD parcourt en 1890-1891 le sud du Laos en compagnie de CUPET et de MALGLAIVE. Il est ensuite commanadant de la région de Laokay.NICOLON attaché à la mission Pavie de 1887 à 1889 avait été désigné avec CUPET pour faire partie de la commission franco-siamoise de délimitation des frontières. Il effectue plusieurs reconnaissances, a en charge le poste de Luang Prabang quand PAVIE et CUPET s'absentent. Très affaibli, il quitte l'Indochine en 1889. Avant son départ il écrit à PAVIE : "Je dois me retirer si je ne veux pas laisser ici le peu qui me reste, les os et la peau. Repris par les fièvres, je suis, comme le dit M. MASSIE, au bout de mon rouleau." Il rejoint le 2ème régiment de la légion étrangère en Algérie ; puis, à la suite du massacre de la colonne BONNIER à Tombouctou en 1894, il part pour le Soudan et meurt en février 1896, à peine rentré en France.
Tous les compagnons de PAVIE ont laissé de nmbreux écrits. PAVIE les publiera en premier, rendant ainsi hommage au rôle important qu'ils ont joué dans sa mission.
Malglaive (Joseph de) (1862-1914)
"Un des plus sympathiques officiers qu'il m'a été donné de connaître" (Auguste Pavie)
Joseph de MALGLAIVE entre à Saint-Cyr en 1883. À sa sortie il est nommé sous-lieutenant au 69 ème régiment d'infanterie à Nancy. Il part pour l'Indochine en 1884. Affecté à Hué auprès du général de COURCY, il se distingue par sa bravoure lors d'une attaque annamite. Il effectue ensuite de nombreux relevés topographiques qui lui valent des lettres de félicitations et le mettent en relation avec le capitaine CUPET. En avril 1889, il est affecté au poste de Lao-Kay comme officier de renseignements et parcourt toute la rive gauche du Fleuve Rouge jusqu'à Phé-Long. PAVIE fait sa connaissance grâce à CUPET et l'affecte au groupe devant explorer les territoires du Kammon et du Tran Ninh à partir de février 1890. Il lui confie par la suite l'exploration du Mékong et la recherche de passages accessibles dans la chaîne annamite.
"En lisant la relation dans laquelle le voyageur raconte avec brio, entrain et une inaltérable bonne humeur ses déboires comme ses succès, on ressentira pour lui la vive sympathie qu'éprouvent tous ceux qui le connaissent. Ses vues sages sur l'organisation militaire et civile des régions visitées méritent qu'on en tienne le plus grand compte, enfin on ne saurai trop souhaiter de voir ceux à qui seront confiées ces populations si diverses les conduire avec la bonté et la modération qu'il conseille " Auguste Pavie)
À son retour à Paris de MALGLAIVE est attaché au ministère des Affaires étrangères jusqu'en 1892 pour la rédaction de la carte de la mission. Il est réintégré en 1893 dans l'armée métropolitaine, mais il ne fera pas carrière dans l'armée. Très déçu il écrivait à PAVIE à la suite de la publication du volume de la mission dont il était le rédacteur : "Il m'est infiniment précieux que votre main me classe au rang de vos amis et des compagnons que vous avez menés à la conquête pacifique sinon sans peine ni périls des terres laotiennes." Il meurt au front en septembre 1914.