La Grande Bretonnière
La Grande Bretonnière, vue d'ensemble.
Lettre manuscrite de Me BRIÈRE à Me (Albert Gaston) VALLET : (notaire à Damville, 27)
Me BRIÈRE, Notaire à Mauves (Orne)
Mauves le 3 août 1887
"Mon cher confrère,
Je suis dans le même cas que vous. Mon père est mort le deux février dernier ; je viens de faire la déclaration de sa succession.
Voici les seuls renseignements que j'aie pu trouver en mon Etude, pour le semblable travail que vous avez à faire :
18 septembre 1861 ,- Devant Me Saintpère, notaire à Mauves, donation par Mme Veuve Vallet, née Petit, à ses deux enfants, de ses immeubles propres et de sa part sans les acquêts de Communauté.
– frais de cette donation, - 521frs,70.
21 septembre 1870,- Devant le même notaire, Vente à titre de licitation par Mr. Votre père, à sa soeur, Mme Deshayes, de la moitié indivise appartenant à M. Vallet sans les immeubles donnés par sa mère et sans ceux qui dépendaient de la succession de son père.
-Prix payé comptant : 31000 francs.
Votre bien dévoué confrère."
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Notes manuscrites sur la même page:
" M. Jean Baptiste Julien Vallet, propriètaire, demeurant à la Grande Bretonnière, commune de
Courgeon, y est décédé en 1861, laissant comme seuls héritiers, chacun pour moitié :
1° M.Vallet.
2° Mme Aimée Virginie Désirée Vallet épouse de M. Etienne Tranquille Deshayes, meunier et
marchand de farines avec lequel elle demeurait au moulin du Pré, commune de Mortagne."
Mme Vallet, née Petit, est décédée le 17 mai 1870.
CHARLES VII, le Victorieux (1403-1422-1461)
1450 – Pierre LE HUCHER, demeurant à Blois ;
1453 (15 novembre) – Vente à Jean des FEUGERETS, écuyer ;
1453 – Bertrand des URSIN de HUVAL, dit Le FEUGERETS en partie ; PICQUART, en partie ;
LOUIS XI, le Prudent (1423-1461-1483)
1470 (22 septembre) – Denis ABOT, encore mineur, honorable homme et sage maître, licencié es lois, écuyer, seigneur de la Chaise, de Loiselière, du Jarossay et de la Grande Bretonnière à Courgeon, mort vers le 25 juin 1532.
HENRI II (1519-1547-1559)
1559 – Famille de la BRETONNIERE, fief relevant de la Petite Bretonnière et de Ronel : fief relevant de La Doucelle.
CHARLES IX (1550-1560-1574)
Ban et Arrière-Ban de bailliage de Chartres de 1568.
François ABOT, écuyer, sieur de la Bretonnière, pour le fief de la Bretonnière, en la paroisse de Courgeon, au pays et comté du Perche.
HENRI IV, le Grand (1553-1589-1610)
1600 – Jean de VILLERAY, écuyer ;
LOUIS XIII, le Juste (1601-1610-1643)
1614 – Ambroise de VILLERAY, écuyer (son fils) en rendit aveu le 2 mai à la seigneurie de la Ventrouze ;
La famille de VILLERAY, seigneurs de Brigemont à Rémalard, fut les donateurs du cadran solaire gravé sur le contrefort ouest de l’église en 1620.
LOUIS XIV, le Grand (1638-1643-1715)
1650 – Jean de VILLERAY, écuyer (son fils) époux de Marie de MOLITARD (Eure-et-Loir) est inscrit en 1666 sur la liste des nobles du Perche.
1667 (7 janvier) – Vente à Pierre-Alexandre BARROUX, seigneur de la Charbottière, gendarme de la Garde Ordinaire du Roi, qui en rendit aveu, le 19 juillet 1667, époux de Anne-Marguerite JACQUET .
L’aveu, est l’acte par lequel un vassal avoue tenir de son Seigneur des fiefs, terres ou droits. En droit seigneurial, l’aveu est une déclaration écrite que doit fournir le vassal à son suzerain lorsqu’il entre en possession d’un fief (par achat ou héritage). L’aveu est accompagné d’un dénombrement ou minu décrivant en détail les biens composant le fief.
1704 – Pierre Alexandre BAROUX de la Charbottière (leur fils) en rendit aveu le 19 décembre 1705, époux de Marie, Anne, Angélique de REVIERAS ;
Aveu rendu par le Sieur BAROUX, comme héritier d’Alexandre BAROUX son père, aux Religieux, Prieur et Couvent du Val-Dieu, Ordre des Chartreux, du fief de la grande Bretonnière situé en la Paroisse de Courgeon, à cause de leur Seigneurie de Cougaudray, du 16 août 1705 ; ensuite est la réception du 19 décembre audit an.
LOUIS XV, le Bien-Aimé (1710-1715-1774)
Alexandre BAROUX écuyer, seigneur de la Charbotière et de la grande Bretonnière,
l’un des deux cents chevaux-légers de la Garde, réclame justice auprès du jeune LOUIS XV le 3 février 1723.
Fief relevant de la seigneurie de la Doucelle en Feings ; de la seigneurie de Cougaudrai ; de la seigneurie de la Ventrouze, soumis au droit de franc-fief en 1747.
Un fief désigne un bien ou un revenu, le bénéfice, confié en rétribution d’un service. Le fief consistait en général d’une terre concédée à un vassal, à la charge de la foi et hommage et, éventuellement, de quelques autres devoirs envers son seigneur et a ensuite présidé à l’établissement d’une aristocratie foncière.
Seigneurie foncière (opposée à Seigneurie banale) : le seigneur possède plusieurs types de terres : la réserve (une terre qu’il fait cultiver pour son propre compte par des serviteurs), et des tenures qu’il confie à des paysans. Ces paysans (des tenanciers) payent plusieurs taxes comme le cens (qui représente le loyer de la terre), le champart (qui est proportionnel à la récolte), des taxes sur les animaux (porçage par exemple) et droit des corvées (ce sont des jours de travail obligatoire pour le compte du seigneur).
La Ventrouze était autrefois le siège d’une justice seigneuriale.
1760 – Philippe BAROUX de la Charbotière, écuyer, chevalier de Saint Louis (leur fils), en rendit aveu le 14 février 1764, époux de Céleste, Louise, Hélène de LESQUEN.
LOUIS XVI (1754-1774-1792)
Parmi les gentilshommes du Perche qui ont pris part ou envoyé leur procuration aux assemblées de la noblesse pour l'élection des députés aux états généraux de 1789 se trouve Mlle Louise-Thérèse de Fois de Boisgiron, dame de la Bretonnière.
LOUIS XVII (1785-1793-1795)
Fut vendu comme bien national le bordage de la haute Bretonnière le 30 mai 1792,
pour la somme 775 livres.
Ayant émigré, ses biens furent saisie. Vente comme bien national le 14 germinal an II (3 avril 1794), pour 35.000 livres.
LOUIS XVIII (1755-1795-1824)
1802 – M. Louis GOUSPIL, décédé le 2 juin 1802.