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Le charqueador et le bagnard.
28 avril 2015

Bandits à Trans

 

BANDITS.jpg

 

  Joseph Roux, mon arrière arrière grand cousin, né à Trans (Var) le 12 juillet 1784, cultivateur, fils de François Roux et de Marie Madeleine Jauffret, a été victime d'une mésaventure qui aurait pu fort mal se terminer. Celle-ci a été rapportée par Mme Nadine Barret dans son blog.

    "Le 11 prairial de l'an IX, (31 mai 1801), Joseph Roux, laboureur de Trans, fait au maire le récit suivant : "Le 5 courant à 9 heures du soir, il passait sur le chemin qui va de Trans au Muy, quartier de Saint-Vincent, monté sur un âne, lorsqu'il entendit crier derrière lui : "Arrête !" et de suite on lui lâcha un coup de feu chargé à petits plombs qui perça ses habits et atteignit sa monture. Et comme ledit Roux voulait s'enquérir d'où le coup était parti, il fut assailli par une grêle de pierres qui paraissaient venir du bosquet voisin et être lancées par plusieurs personnes. Il prit la fuite et ses assaillants le poursuivirent à coups de pierres jusqu'au chemin du Peycal, où ils le quittèrent en lui disant que s'ils n'avaient pas pu l'atteindre de jour, ils l'auraient de nuit."

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 Lorsqu'on va de Trans aux Arcs et après avoir dépassé la montée pour redescendre vers Les Arcs, on se trouve dans une gorge assez sombre que l'on appelle "La Gouargue de Rastéou", "La Gorge de Rateau". Ce Rateau était semble-t-il un bandit qui attaquait les diligences à cet endroit. Le 12 floréal de l'an IX, (12 mai 1801), Jacques Achard, cordonnier de Draguignan raconta à la maréchaussée l'agression dont il venait d'être victime à cet endroit mal famé. "Ce jourd'hui 12 floréal, il fut interpellé à l'heure de midi sur le chemin des Arcs par deux hommes armés chacun d'un fusil. L'un était habillé de gris avec des guêtres de peau, un chapeau rond, ayant le bas du visage couvert d'un mouchoir et l'autre homme était habillé d'une étoffe de couleur verte, d'un chapeau rond et de guêtres de peau. Ayant pointé leurs fusils sur lui, ils lui demandèrent sa bourse. Achard leur lança 60 francs mais apparemment insatisfaits, ils le fouillèrent pour lui prendre encore quelques écus qu'il avait dans les poches de son corset. Celui par qui il avait été fouillé partit avec l'argent en disant à l'autre : "Ramasse ta part par terre !" Achard se voyant seul avec celui qui ramassait l'argent par terre, a pris une pierre et l'a jetée avec force sur le dos du voleur qui étourdi du coup et bien qu'armé d'un fusil, a pris la fuite et laissé par terre 32 francs qu'Achard a ramassés".

Source : Archives communales de Trans - Série sur la Justice.

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                                                                                        CHAUFFEURS

 

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  Les « chauffeurs de pâturons » (en argot, « brûleurs de pieds » ou simplement « chauffeurs » est un terme populaire utilisé pour désigner les bandes de criminels qui s'introduisaient la nuit chez les gens et leur brûlaient les pieds sur les braises de la cheminée pour leur faire avouer où ils cachaient leurs économies. En cette époque troublée suivant la Révolution, ces bandes organisées écumaient les campagnes, chacun des membres connaissant sa tâche: faire effraction, escalader les murs, enfoncer les portes, lier, chauffer les pieds, tout cela à fin de vol. Partout c'était les mêmes moyens employés par les brigands dont il résultait subsidiairement d'autres forfaits et tortures, de l'incendie au viol, jusq'au meurtre .On commence à évoquer ces criminels pendant la Révolution française, lorsque l'Etat est désorganisé. Les forêts couvrant une très grande proportion du territoire protégeaient alors toutes sortes d'individus. ......

 

 

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XIXème siècle

 

Ces sont des mesures prises par Bonaparte qui apaisent les esprits : liberté pour les catholiques, les émigrés et certains opposants, indulgence pour ceux que la misère, la crainte, ont un moment associés à des bandits. En même temps, la mise en place d’un appareil de surveillance et de répression des exécutions, réduisent le brigandages à peu de chose.

 

Les guerres de l’empire coûtent la vie à cinq mille jeunes varois au moins. A Toulon, huit mille soldats et marins meurent de maladie ou des suites de leurs blessures. Toutefois les désertions ne prennent de réelle ampleur qu’en 1814. Avec elles le brigandage renaît. Il est vrai que la situation économique est mauvaise et qu’un dixième de la population se trouve dans un état voisin de la misère.(voir dans le blog la famine de 1812). En 1812, à Toulon, éclate un complot contre l’Empereur. Deux ans après Napoléon n’est pas regretté. On l’accueille froidement à son retour de l’île d’Elbe. Quand il organise un plébiscite, sur soixante-dix mille électeurs, cinq mille deux cent quarante seulement votent, vingt trois osant répondre « non ».

 

La défaite de 1815 n’amène que quelques manifestations royalistes bruyantes et une brève et bénigne occupation autrichienne.

 

Une fois encore les Varois acceptent le changement, par indifférence et désaffection pour les régimes précédents. Mais une évolution se produit lentement. Les idées républicaines pénètrent dans la bourgeoisie, avant 1830, et en 1848 elles ont conquis une assez grande partie du peuple. On lit les journaux, on discute dans les chambrées, cercles à recrutement populaires, qui foisonnent, puisqu’il en est jusqu’à douze pour deux mille habitants, trois ou quatre dans les petits villages. Cependant, des militaires sont toujours bonapartistes, les catholiques toujours légitimistes.

 

La population de l’ensemble du Département augmente. Toutefois le Haut-Var commence à se dépeupler et, partout, le nombre de décès l’emporte sur celui des naissances. Ce sont donc des émigrants, Bas-Alpins surtout, qui comblent, et au-delà, le déficit.

 

Durant cette première moitié du XIXe siècle, la situation économique s’améliore.

 

(AD. du Var)

 

 

 

 

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Commentaires
T
Sentir ses pieds approchés du feu puis les plantes exposées à la chaleur de plus en plus vive, jusqu'au premières morsures des flammes léchant la chair, arrachant des cris puis des aveux plus ou moins rapides pour arrêter de souffrir !
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Le charqueador et le bagnard.
  • Plus aucune trace de lui... Pas même une pierre tombale. Deux frères nommés Jean-Baptiste : l'un mon aïeul, vice-consul de France au Brésil ; l'autre, bagnard condamné, en 1829, aux travaux forcés à perpétuité, pour crime contre la religion de l'Etat.
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